[#entreprendre] Création d’entreprise, les problèmes : distinguer le vrai du faux
Au sommaire :
  1. “Problèmes de riches”
  2. Classifier ses problèmes
  3. BONUS ! Problème de riche ou vrai problème ?


Quand on crée une entreprise, les problèmes ce n’est pas ce qui manque ! Beaucoup sont réels, il faut inévitablement s’y attaquer. D’autres sont moins primordiaux, et pourtant on s’arrache les cheveux dessus…

question entreprenariatSi votre startup n’a pas de problème, c’est certainement que vous êtes en train de faire un produit pour vous. Dans le monde réel, il arrive des galères de tous les côtés. Un serveur qui plante ou un client pas content ça arrive tous les jours. Ces petits tracas du quotidien sont monnaie courante et à force de les rencontrer, vous les gérez tout naturellement.

En revanche, et surtout dans la phase de création de l’entreprise, les startupers se posent des questions sur tous les sujets. Du juridique au fiscal en passant par le marketing au produit, les points de réflexions ne manquent pas. Et c’est généralement dans cette phase qu’on se projette le plus loin et qu’on imagine tous les scénarios possibles. Même si anticiper est une qualité, attention à ne pas se perdre en route.

“Problèmes de riches”

Un “problème de riche” est un problème que vous serez ravi de rencontrer. C’est celui qui se pose quand tous les autres ont été résolus.

temps horloge entreprenariatPar exemple, la facturation est un sujet auquel toutes les entreprises sont confrontées. Pour faire du chiffre d’affaire, il faut d’abord pouvoir l’encaisser. Et sur Internet, les outils ne manquent pas. En revanche, la facturation peut vite devenir complexe, surtout quand ses utilisateurs sont aux quatre coins de monde.

Un entrepreneur jusqu’au-boutiste peut passer des semaines à imaginer tous les scénarios de facturation possibles et développer un système capable de traiter gérer tous ces cas. Mais n’est ce pas une perte de temps ?

Avant de facturer un hypothétique client Singapourien, rencontrons déjà nos clients locaux. Partir à leur rencontre est déjà une montagne de travail qui offre son lot de “vrais” problèmes. Ne vous posez la question du client du bout du monde qu’une fois qu’il a frappé à votre porte.

Les “problèmes de riches” : c’est un peu comme l’embarras du choix mais en négatif. On se perd non pas parce qu’on a trop de problèmes, mais parce qu’on a trop de solutions. Et du coup, on n’arrive plus à distinguer ce qui vaut vraiment la peine.

Classifier ses problèmes

Pour éviter de tomber dans le piège des “problèmes de riches”, je dirais qu’on a intérêt à lister ses problèmes. Et pour chacun d’entre eux, se poser la question suivante : “N’y a-t-il rien de plus urgent avant de penser à ça ?”

Si je me rends compte qu’il y a une multitude d’autres problèmes à régler avant celui-là, c’est qu’il est peut-être un peu tôt pour s’en préoccuper.

direction entreprenariatLe cas typique est celui de la scalabilité. Par exemple, trop de CTO se lancent dans des développements compliqués afin de pouvoir répondre à plusieurs milliers d’utilisateurs avant même d’avoir lancé leur produit. C’est un défi intellectuel passionnant mais est-ce le vrai problème ?

C’est un vrai bonheur de voir 10.000 requêtes / seconde sur son site. Mais avant d’en arriver là, comment faire pour attraper mes cents premiers  utilisateurs. Si entre temps les serveurs tombent, c’est bon signe. Ca veut dire qu’il y a des gens qui s’intéressent à votre produit !

Attention à ne pas tomber dans l’extrême inverse et tout mettre sous le tapis. Les problèmes de riches sont bien réels et provoqueront des galères le moment venu. Entre temps, il est essentiel de solutionner les priorités. Le drame, c’est de perdre du temps à résoudre ses “problèmes de riche” avant d’avoir trouvé une solution aux autres.

En somme, on n’avance pas dans le bon sens si on ne range et traite pas ses problèmes dans l’ordre. Alors arrêtez de lire et consacrez-vous aux vrais problèmes !

BONUS ! Problème de riche ou vrai problème ?

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Cet article est un article invité rédigé par Grégoire est un jeune entrepreneur de 25 ans, ingénieur issu de l’EFREI. Passionné par les technologies, il a décidé d’en faire son métier en créant la caisse enregistreuse sur iPad. Un peu barré, de la vie il n’attend qu’une seule chose : pouvoir recoder son ADN…


 
 

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