#Dossier : les réseaux sociaux influencent le #eshopper : Usages et usagers des réseaux sociaux


Pour l’ensemble des réseaux sociaux nous pouvons élaborer différentes typologies d’utilisateurs. Dès lors, diverses segmentations peuvent être effectuées en fonction de l’implication des internautes au sein de ces plateformes collaboratives.

Après avoir développé le sujet sur “La typologie des réseaux sociaux” nous allons aborder ici “les types d’usages et d’usagers des réseaux sociaux”

Dans le domaine marketing, et notamment dans le cadre d’une stratégie de ciblage des marques, la compréhension et l’identification des membres inscrits sur les réseaux sociaux est essentielle. La publication d’un rapport de Forrester Research en 2007 identifie les individus en fonction de leur degré de participation au sein de ces réseaux. On dénombre donc six catégories de « contributeurs » : « les créateurs », « les critiques », « les collectionneurs », « les sociables », « les spectateurs » et les « inactifs », qui sont décrits comme tels :

–   Les « créateurs », à proprement parlé, représentent les individus qui créent du contenu au sein de ces sites sociaux.

–   Quant aux « critiques », ils correspondent aux personnes qui émettent des commentaires sur les informations et contenus diffusés au sein des plateformes sociales.

– Les « collectionneurs » sont ceux qui relèvent et conservent les différents liens et contenus publiés sur les réseaux, pour ensuite les partager avec leurs contacts.

– La principale activité des « sociables » consiste à entretenir des liens avec leurs contacts dans le but de développer leur réseau social.

– Les « spectateurs » représentent l’ensemble des individus qui se contentent d’être seulement passifs. Ces derniers constituent alors l’audience potentielle des individus créateurs de contenus.

– Les «inactifs» sont ceux qui ne participent pas aux différentes activités et applications sociales en ligne.

ifop reseaux sociaux

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L’étude, menée aux Etats Unis et publiée en 2007, révèle que les inactifs constituent plus de la moitié des utilisateurs, suivis par les spectateurs (33%), les sociables (19%), les critiques (19%), les collectionneurs (15%), et viennent enfin les créateurs (13%), qui représentent alors la catégorie minoritaire de cette classification.

On en déduit que la plupart des internautes ont un rôle passif, qui consiste essentiellement à s’informer et à partager du contenu en ligne. Il est donc crucial, pour les entreprises, d’identifier les individus créateurs et diffuseurs d’informations qui vont ensuite être partagées, via des effets de réseaux, entre la plupart des membres du réseau.

Quant à Karen Stephenson (2006), pour étudier ce flux d’informations qui circulent au sein d’un réseau, elle élabore trois archétypes d’individus, dont la présence est inhérente au sein de tout système social : les « Hubs », les « Gatekeepers » et les « Pulsetakers ». Ces personnes ont chacune un rôle bien distinct dans le processus de transfert des connaissances au sein d’un réseau social.

D’une part, les « Hubs », représentent les individus qui ont le plus de conversations et de liens directs avec les autres membres. De plus, ils divulguent librement et de manière rapide les informations dont ils ont pu avoir la connaissance.

D’autre part, les « Gatekeepers » ou « gardiens », sont les individus qui contrôlent la circulation des informations au sein d’un réseau. Ces derniers peuvent alors constituer des obstacles au transfert et partage de connaissances.

Enfin, les « Pulsetakers », sont les internautes qui possèdent de multiples liens, et appartiennent ainsi à de nombreux groupes virtuels. De ce fait, par les effets de réseau, ils peuvent être indirectement liés à des individus influents, et jouer ainsi un rôle important dans la propagation de l’information.

On se rend compte que les typologies d’utilisateurs peuvent être nombreuses puisqu’elles diffèrent en fonction des attentes et de l’implication des internautes au sein de ces espaces de partage. Il appartient donc aux entreprises d’exploiter ces différents groupes d’internautes, en fonction de critères de segmentation pertinents par rapport à leur stratégie de ciblage, définie au sein de leur plan d’actions marketing.

Nous pouvons constater que l’ensemble des réseaux sociaux présentent des spécificités communes. En effet, la création de contenu par les internautes, ainsi que l’interactivité et le partage d’informations au sein d’espaces virtuels collectifs, dans une dimension internationale, sont les principales caractéristiques inhérentes à ces réseaux.

Cependant, il est aussi important de noter l’existence de différents types de réseaux, mais aussi de différentes typologies d’utilisateurs. De ce fait, nous pouvons clairement opérer une distinction entre ces derniers, en fonction de leur implication et de leurs objectifs et attentes quant à l’utilisation de ces réseaux.

Dès à présent, nous allons nous focaliser sur les opportunités que peuvent représenter les réseaux sociaux pour les marques. En effet, dans le cadre des récentes évolutions technologiques du web, du paradigme de consommation actuel représenté par le « smart shopper », et du nouveau rapport de force ainsi établi entre les marques et les consommateurs, les réseaux sociaux peuvent devenir un terrain d’actions pertinent pour les responsables marketing.


 
 

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