Les bonnes pratiques pour booster l’adoption aux Réseaux Sociaux d’Entreprises
Au sommaire :
  1. 1/ Le contenu
  2. 2/ Le sens donné, les règles du jeu
  3. 3/ La valorisation
  4. 4/ La rencontre
  5. En synthèse : Une affaire de communication ?


Les différentes attitudes rencontrées face à un faible taux d’adoption des RSE :

Alors qu’aujourd’hui environ 80% des entreprises du CAC 40 ont mis en place leur(s) Réseaux Sociaux d’Entreprise (RSE), la part des collaborateurs l’utilisant de manière effective est de l’ordre de 25% environ (les chiffres varient en fonction des études et de leurs commanditaires, éditeurs ou consultants…).

 

Face à ce constat, les entreprises adoptent différents principalement 3 types d’attitudes :

  • La technique de l’autruche ou le fatalisme : “le réseau social n’est pas un outil adapté à mon organisation, à la culture de notre entreprise. Nous avons essayé, cela ne marche pas, nous n’allons pas forcer les collaborateurs l’utiliser tout de même”
  • La technique de la terre brûlée : “si le réseau social n’est pas plébiscité par les collaborateurs c’est qu’il fonctionne mal ou propose des fonctionnalités mal adaptées à notre organisation. Il faut changer de solution”
  • La recherche de solution : “que devrions nous faire ou changer pour que les collaborateurs adoptent mieux ce nouvel outil de travail”.

 

Le collaborateur : un individu étrange qui se transforme lorsqu’il est dans le cadre professionnel ?

Aujourd’hui, les taux d’adoption aux réseaux sociaux que les collaborateurs utilisent à des fins privées sont très importants. Par exemple, 72% des collaborateurs des entreprises du CAC 40 en France sont des utilisateurs quotidiens de Facebook. Entendons-nous bien, par utilisateur nous parlons d’individus ayant un usage actif de Facebook (émission de posts, commentaires, …) et d’utilisateurs passifs ou “voyeurs” (ce qui regardent mais qui ne participent jamais activement).

Mis dans un contexte professionnel, moins de 20% des collaborateurs utilisent les outils sociaux mis à disposition par leur entreprise, que cela soit de manière active ou de manière passive…Pourtant, il s’agit du même individu, avec les mêmes appétences et les mêmes craintes vis à vis de l’utilisation de ses données. Quand bien même il serait plus facile de penser qu’un individu change complètement de comportement lorsqu’il passe le hall d’accueil de son entreprise, ce serait une manière très simpliste de régler la question. Il semble donc pertinent de creuser pour trouver d’où provient cet écart.

RSE

4 points clés pour booster l’adhésion aux réseaux sociaux d’entreprise :

Ces raisons sont facilement identifiables : en interrogeant des utilisateurs des réseaux sociaux traditionnels et des non-utilisateurs de RSE (eux non plus ne sont malheureusement pas trop difficiles à trouver), il suffit de pointer les éléments de convergence et de divergence cités lorsqu’ils évoquent leurs usages et attentes.

 

1/ Le contenu

Souvenez-vous, lors de votre première visite sur Facebook, vous avez trouvé… du contenu et des utilisateurs. Même si tout le contenu proposé n’a pas retenu votre attention, une partie a joué ce rôle. Si un collaborateur arrive sur une plateforme vide de contenu et avec très peu d’utilisateurs actifs, il va très rapidement se désintéresser et ne semblera pas disposé à y retourner. L’expérience utilisateur est alors non-engageante et va conditionner l’image que le collaborateur se fait de ce nouvel outil.

 

A retenir : Ne pas lancer une plateforme vierge, sans contenu et sans organisation préalable de groupes par thématiques ou enjeux stratégiques. Mieux vaut repousser le lancement si un minimum de contenu n’est pas prêt.

 

2/ Le sens donné, les règles du jeu

Pourquoi le RSE a t’il été mis en place ? Quel est son rôle vis à vis de l’organisation établie et des autres modes de communication ? Quel est le rôle des managers, quel est le niveau de liberté d’expression attendu ? Les réponses à ces questions ont-elles été communiquées aux collaborateurs ? Sans cela, la mise en place du RSE risque de connaître le syndrome de la “banquette”, c’est-à-dire que ne connaissant pas les règles d’utilisation, chaque utilisateur va attendre que d’autres prennent l’initiative d’utiliser le RSE de peur de commettre une action inappropriée qui serait sanctionnée ou qui dévaloriserait leur image vis à vis de leur hiérarchie.

 

A retenir : Même si le déploiement opérationnel d’un réseau social d’entreprise est souvent confié à une équipe projet “technique”, la communication doit être minutieusement préparée au moment de son déploiement et doit intégrer la vision du top management. Une définition des règles d’utilisation est également primordiale.

 

3/ La valorisation

Le bénéfice narcissique de l’utilisation des réseaux sociaux n’est pas à négliger. Si vous cherchez à faire adhérer vos équipes, pensez à ce qu’ils recherchent. La capacité à se mettre en avant n’est pas toujours avouée, cependant elle est bien présente. Quelques collaborateurs zélés vous aideront à générer du contenu et de l’activité nécessaire pour faire adhérer de plus en plus d’utilisateurs. En interrogeant les collaborateurs d’organisations ayant mis en place un RSE, il est intéressant de noter que :

  • ceux qui l’utilisent sont 62% à penser que l’utilisation du RSE va permettre de mettre en avant leur expertise
  • ceux qui ne l’utilisent pas sont seulement 44% à penser que l’utilisation du RSE va permettre de mettre en avant leur expertise

 

Il y a donc ici un écart de perception entre les deux groupes sur les fonctions proposées par les RSE qui permettraient de mettre en avant une expertise aux yeux de toute l’organisation.

 

A retenir : Soit en utilisant les codes du réseau social (un “like” du top manager) ou de manière plus traditionnelle, il est important que le manager s’empare du RSE comme un nouvel outil de management à part entière et valorise les utilisateurs assidus et contributeurs.  

 

4/ La rencontre

Bien évidemment, votre objectif n’est pas de faire de votre RSE un site de rencontre. Toutefois, la mise en relation avec de nouvelles personnes est un usage clé recherché par les utilisateurs de réseaux sociaux. Les collaborateurs ont-ils conscience que leur RSE va leur permettre d’identifier rapidement des collaborateurs en mesure de les aider sur un projet ou de répondre à une question ? Comme pour la notion de “valorisation’, en interrogeant les collaborateurs d’organisations ayant mis en place un RSE, il est intéressant de noter que :

  • ceux qui l’utilisent sont 70% à penser que l’utilisation du RSE leur permet d’identifier des profils intéressants
  • ceux qui ne l’utilisent pas sont seulement 40% à penser que l’utilisation du RSE va leur permettre d’identifier des profils intéressants

 

Là encore, et de manière plus accentuée que pour la “valorisation” Il y a un écart important de perception entre les deux groupes sur les fonctions proposées par les RSE. Alors qu’ identifier de nouveaux profils est une fonction primaire des réseaux sociaux, transposé au monde de l’entreprise, les collaborateurs ont de forts doutes sur la capacité des RSE à remplir cette fonction correctement.

 

A retenir : Les collaborateurs n’ont pas conscience de l’opportunité que représente les RSE pour rencontrer de nouvelles personnes au sein de leur organisation. Il semble important d’insister particulièrement sur ce point dans le plan de communication destiné à engager les collaborateurs à l’utilisation des RSE.

En synthèse : Une affaire de communication ?

Au- delà du déploiement technique sans faille de la solution choisie, l’adoption serait-elle principalement une affaire de communication ? L’enjeu de la transformation digitale réside aujourd’hui, non pas dans la capacité des organisations à déployer des solutions fonctionnelles et utiles, mais dans leur capacité à générer l’adhésion et l’adoption des collaborateurs. Face à la mise en place d’un RSE, chaque collaborateur est unique dans sa capacité d’adhésion au changement. Il convient donc de proposer une communication adaptée et personnalisée.


 
 

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